Je suis très heureux d’avoir pu continuer mon travail sur les compositions matérielles des ports de pêche à l’occasion du festival Coul’heures d’automne.
Antibes étant une ville côtière, je me suis rendu en juillet sur le quai des pêcheurs, où il ne reste que quelques embarcations au milieu des bateaux de plaisance. Je voulais voir les compositions et particularités locales de ces entassements que j’aime tant.
Au-delà de tout ce que j’ai déjà écrit sur le sujet, j’ai mis ici l’accent sur les drapés présents dans ces scènes.
Les pêcheurs utilisent souvent des draps, nappes et tissus familiaux traditionnels pour protéger leur matériel. Ces nappes se retrouvent là après avoir passé des années sur la table de la cuisine, puis certainement le même temps dans un placard.
La rencontre visuelle de cet héritage avec les compositions plastiques me paraît magnifique. J’y ressens une part intime de leur vie et de leur histoire.
« Les jours que la mer a bercés » évoque les générations passées ici, le silence sur le quai lorsque les bateaux sont en mer, et la solitude comme une forme de refuge. Cela suggère aussi que les villes côtières vivent au rythme de la mer, et que c’est elle qui décide toujours de ce qu’elle fera de nous.
Merci infiniment à toute l’équipe du festival pour votre accueil et surtout pour m’avoir fait confiance. Merci à Sébastien, Anaïs, Julien, Free, et à tous ceux qui organisent cet événement. Merci au cinéma Le Casino d’avoir prêté son mur les yeux fermés. Grosse pensée à tous les artistes et intervenants que j’ai rencontrés là-bas, c’était vraiment une semaine de colonie de vacances.